Texts in competition (4/4)
Dear fellow readers, chers amis lecteurs,
4th and final series of texts selected for the Hodler Prize, this time by our readers and followers on Substack, X and Instagram! We'd like to extend our warmest thanks to all those who played the game by submitting the texts from 2023 that they felt were most important. Two texts proposed by Hope Corlew (USA) and Marie-Hélène Faustino (France) stood out as essential. They complete our jury's selection. We invite you to read them online, and look forward to seeing you in April for the final vote. Until then, happy reading and a very happy new year to you all!
4ème et dernière série de textes sélectionnés pour le Hodler Prize cette fois par les lecteurs et followers du Prix sur Substack, X et Instagram ! Nous tenons à remercier chaleureusement celles et ceux qui ont joué le jeu en soumettant les textes de l’année 2023 qui leur ont semblé les plus importants. Deux textes proposés par Hope Corlew (USA) et Marie-Hélène Faustino (France) se sont imposés comme essentiels. Ils viennent compléter la sélection de notre jury. Nous vous invitons à les lire en ligne et nous vous donnons rendez-vous en avril pour le vote final. D’ici là bonne lecture et très belle année à vous tous !
'The sermon I didn't want to write,' by Delphine Horvilleur
Document - Le Monde English edition
Powerful and prophetic, in her Kippur sermon delivered on September 24, 2023, Delphine Horvilleur worries about the fanatical drift of Benjamin Netanyahu's government and recalls a troubling historical fact: “Twice already, Jews have enjoyed sovereignty over the land of Israel, and have ruled a form of statehood, i.e. political power, territorial continuity, an army, and everything else that goes to make up full sovereignty”. First, King David and his heirs, 3000 thousand years ago, then the Hasmonean kings, 2000 years later. None of these reigns lasted more than 75 years. The exact anniversary of Israeli democracy today, threatened “ by the same confrontations, the same fanaticism, the same worldviews – Judaism and Zionism – that cannot be reconciled. And now Israel is 75 years old, the age when all previous sovereignties have collapsed. Is there a curse? Are we tragically condemned to repeat a catastrophic scenario?” asks the rabbi, while “for some, it must be admitted, Zionism has become synonymous with power, might and property, and the way in which an extreme right-wing party, now in control of key positions, has given itself a strange name: Itamar Ben-Gvir's party is called Otzma Yehudit, "Jewish Power."
Text submitted to the Hodler Prize by Marie-Hélène Faustino
Read 'The sermon I didn't want to write'
Puissant et prophétique, dans son sermon de Kippour prononcé le 24 septembre 2023, Delphine Horvilleur s’inquiète de la dérive fanatique du gouvernement de Benjamin Netanyahou et rappelle un fait historique troublant : à deux reprises “les Juifs ont connu une souveraineté sur la terre d’Israël et ont dirigé une forme étatique, à savoir un pouvoir politique, une continuité territoriale, une armée, et tout ce qui construit une souveraineté pleine et entière”. D’abord, le roi David et ses héritiers, il y a 3000 mille ans, puis les rois Hasmonéens, 2000 ans plus tard. Aucun de ces règnes n’a duré plus de 75 ans. L’exact anniversaire de la démocratie israélienne aujourd’hui menacée des “ mêmes fanatismes qui surgissent, des visions du monde, du judaïsme et du sionisme qui ne parviennent à se réconcilier. Et voilà qu’Israël a 75 ans, l’âge où toutes les souverainetés précédentes se sont effondrées. Existe-t-il une malédiction ? Sommes-nous tragiquement condamnés à répéter un scénario catastrophique ?” s’interroge la rabbine, alors que “pour certains, il faut le reconnaître, le sionisme est devenu synonyme de pouvoir, de puissance, de propriété, et la façon dont un parti d’extrême droite, aujourd’hui aux commandes de postes-clé, s’est donné un nom étrange : le parti d’Itamar Ben Gvir s’appelle Otzma Yehudit, « la puissance juive ».”
Texte soumis au Hodler Prize par Marie-Hélène Faustino
Lire « Le sermon que je ne voulais pas écrire »
Haaland v Brakeen
Supreme Court Decision
On June 15, 2023, the U.S. Supreme Court upheld the validity of the Indian Child Welfare Act, which has governed the adoption of Native American children in the United States since 1978. An essential text and a victory for the legal existence of Native Americans at federal level, constantly called into question by judicial attacks, which, here as elsewhere, demonstrates the fragility of democratic gains. In her decision, Secretary of the Interior Deb Haaland confirms the validity of the Indian Child Welfare Act, which gives priority to tribes for the adoption of Native American orphans, and recalls without concession the iniquitous policy of the American government until 1978: “ For nearly two centuries, federal policies promoted the forced removal of Indian children from their families and communities through boarding schools, foster care, and adoption. Those policies were a targeted attack on the existence of Tribes, and they inflicted trauma on children, families and communities that people continue to feel today. Congress passed the Indian Child Welfare Act in 1978 to put an end to those policies. The Act ensured that the United States’ new policy would be to meet its legal and moral obligation to protect Indian children and families, and safeguard the future of Indian Tribes." in Haaland v Brakeen decision.
Text submitted to the Hodler Prize by Hope Corlew
Read Haaland v Brakeen - Supreme Court of the USA Decision
Le 15 juin 2023, la Cour Suprême américaine confirmait la validité du Indian Child Welfare Act qui régit l’adoption d’enfants native americans aux Etats-Unis depuis 1978. Un texte essentiel et une victoire pour l’existence légale des Natives Americans au niveau fédéral, sans cesse remise en cause par des attaques judiciaires, qui, ici comme ailleurs, démontre la fragilité des acquis démocratiques. Dans sa décision, la Secrétaire d'État à l'intérieur Deb Haaland confirme le bien-fondé du Indian Child Welfare Act qui donne priorité aux tribus pour l’adoption d’orphelins Natives Americans et rappelle sans concession la politique inique du gouvernement américain jusqu’en 1978 : “Pendant près de deux siècles, les politiques fédérales ont encouragé l'éloignement forcé des enfants indiens de leur famille et de leur communauté par le biais d'internats, de placements en famille d'accueil et d'adoptions. Ces politiques constituaient une attaque ciblée contre l'existence des tribus et ont infligé aux enfants, aux familles et aux communautés des traumatismes, dont leurs descendants continuent de souffrir aujourd'hui. Le Congrès a adopté la loi sur la protection de l'enfance indienne (Indian Child Welfare Act) en 1978 pour mettre fin à ces politiques. Cette loi garantissait que la nouvelle politique des États-Unis consisterait à respecter leur obligation légale et morale de protéger les enfants et les familles indiennes et de préserver l'avenir des tribus indiennes" Secrétaire d'État à l'intérieur Deb Haaland, Haaland v Brakeen.
Texte soumis au Hodler Prize par Hope Corlew